LA FORMATION
La formation professionnelle permet, tout au long de sa carrière d’acquérir les savoirs et compétences permettant une meilleure insertion sociale par la progression en responsabilités.
Elle peut se définir d’une manière générale, comme : « une action exercée sur une ou plusieurs personnes en vue de les adapter techniquement, physiquement et psychologiquement à leurs futures fonctions. » Il s’agit à la fois d’un apprentissage de connaissances, de méthodes de travail et de savoir-faire mais aussi d’une expérimentation de nouvelles attitudes et de nouveaux comportements.
Elle permet l’adaptation à l’emploi, le développement du potentiel des individus, le développement intellectuel et rationnel, la croissance des capacités d’adaptation et de régulation de l’individu dans ses rapports avec son environnement professionnel, etc…
Dans le cadre des objectifs qu’elle s’est fixé, l’association savoir-être œuvre pour la réussite de tous par des actions socio-éducatives et culturelles. Parmi ses 3 Pôles, la formation a été très vite un axe qu’elle a voulu développer étant intimement convaincue que la formation tout au long de la vie est une des passerelles vers le bien-être et l’accomplissement de soi.
L’animation, outil indispensable à l’insertion
LA FORMATION DES ANIMATEURS
Dans les années 80 et davantage encore dans les années 90 avec la création de la filière animation de la fonction publique territoriale (1997), l’animation devient de plus en plus « municipalisée », c’est-à-dire au service de la politique enfance-jeunesse des équipes municipales en place. La grande majorité des animateurs aujourd‘hui travaille dans les structures d’accueil de loisirs des communes, services publics de garde des enfants. Les autres sont affectés à l’animation de maisons de quartiers, très souvent en direction des publics adolescents et jeunes adultes.
La réglementation s’est étoffée : conditions d’accueil, formation, normes d’encadrement (en fonction des âges et des types de structures), sécurité, projets obligatoires, dispositifs divers et publics. Si les grands idéaux d’éducation pour tous, de mixité sociale, de transmission des valeurs républicaines et citoyennes continuent à donner leur sens au métier d’animateur, beaucoup d’animateurs aujourd’hui ont néanmoins perdu le sens profond de leur mission.
De fait, l’activité est un support pédagogique indispensable mais non une fin en soi. C’est un moyen au service de buts socioéducatifs, un moyen d’attirer une population susceptible de participer à d’autres activités introduisant un projet social, dans des territoires souvent touchés par les difficultés : mal-logement, chômage des jeunes, violence et autres difficultés de communication interculturelles et intergénérationnelles. Le rôle d’animateur est de plus en plus au service de la cohésion sociale en favorisant l’épanouissement des individus, leur intégration dans la société, l’ouverture culturelle, l’expérience de la démocratie et l’exercice de responsabilités : les activités proposées aux enfants, aux jeunes et aux familles sont principalement des prétextes pour « apprendre à faire ensemble afin d’arriver à mieux vivre ensemble ». Cela requiert des approches particulières, en fonction des publics, des environnements, des milieux, ce qui n’est parfois pas facile pour les animateurs d’aujourd’hui.
L’ANIMATION ET LES ANIMATEURS
Animer, c’est, originellement, le fait de mettre en mouvement, d’impulser. Ce substantif représente assez bien l’attitude de la personne qui, face à un groupe d’individus, possède la capacité de les rassembler autour d’une aspiration commune, d’un désir partagé et qui s’applique à le concrétiser. Cette personne détient la compétence nécessaire pour les soutenir dans la définition de leur projet collectif et elle a l’autorité pour les maintenir vers l’objectif fixé. L’acte d’animer implique donc une double fonction, celle de dynamiser l’activité du groupe, sans empiéter sur la part de responsabilité de chacun et de tous et celle d’entretenir l’activité et de proposer les outils de l’action, jusqu’à son terme. Cette personne intègre dans sa capacité de rassemblement la fonction de médiation qui lui est constitutive.
Le savoir, savoir-faire et savoir-être de l’animateur
L’animation, ce métier reconnu qui s’est structuré et professionnalisé.
Il implique des savoirs (les connaissances, le domaine « cognitif » et des savoir-faire (les capacités pratiques, le domaine « sensori-moteur »
– analyser des besoins et des caractéristiques des publics accueillis ;
– construire et développer une démarche coopérative de projet ;
– élaborer un diagnostic de territoire ;
– organiser des événements ;
– respecter les capacités, l’expression et la créativité de l’individu ;
– être à l’écoute et savoir dialoguer avec le public ;
– impulser et animer la dynamique du groupe ;
– mettre en forme et faciliter le projet du groupe ;
– s’adapter à la diversité sociale et culturelle du groupe.
Il exige aussi un savoir-être (les capacités relationnelles, le domaine « psycho-affectif » et des qualités : esprit d’équipe ; créateur de liens ; curieux ; créatif ; communicant ; à l’écoute ; pédagogue ; sens des responsabilités.
Être compétent, c’est s’adapter à des situations variables en mobilisant différentes ressources. Ce sont les apports de formation ainsi que ceux de l’expérience réelle de la vie active qui vont rendre le professionnel compétent.